Trois aspects à prendre en compte lors de la création d'un jeu

Crear un juego de mesa
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Trois aspects à prendre en compte lors de la création d'un jeu

Trois aspects à prendre en compte du point de vue du marketing lors de la création d'un jeu de société.

1- Définir le public cible du jeu :

Avant de concevoir un jeu de société, il est essentiel de définir à qui il est destiné. Le public cible influence tous les aspects du jeu : de la difficulté des règles à la conception. Bien sûr, cela influence aussi le nombre de joueurs, la durée de la partie, l'âge ou le prix.

C'est pourquoi il est intéressant de savoir quel type de jeu nous voulons créer. Chez Zacatrus, nous classons les jeux en plusieurs « occasions », qui regroupent différents styles et publics :

  • Familiaux : jeux accessibles à tous.
  • Solitaires : destinés à un seul joueur.
  • Pour 2 : conçus spécifiquement pour des parties à deux.
  • Expérience : jeux immersifs.
  • Expert : jeux pour joueurs avancés.
  • Fête : jeux dynamiques et sociaux pour grands groupes.
  • Narratifs : axés sur la narration d'histoires et le développement de personnages.
  • Rapides : parties courtes et agiles, idéales comme fillers.
  • Enfants : jeux conçus pour les enfants, avec des règles adaptées.
  • Voyage : jeux compacts ou au format « pocket » pour jouer partout.
  • Eurogame : jeux stratégiques avec des mécaniques de gestion des ressources.
  • Ameritrash : jeux avec miniatures.

Après avoir défini quel type de jeu vous allez faire, il faut définir l'âge. Pour cela, vous pouvez vous baser sur la classification PEGI (Pan European Game Information). Il est important de tenir compte de ces étiquettes pour adapter le thème, les mécaniques et les éléments du jeu. Les âges sont généralement définis par les caractéristiques suivantes :

  • 3 ans : jeux très simples qui ne contiennent pas de petites pièces, car elles représentent un risque d'étouffement. Les pièces doivent être suffisamment grandes pour ne pas entrer dans le cylindre de test des petits objets (environ 3,17 cm de diamètre).
  • 3+ ans : jeux avec des règles simples et des mécaniques accessibles. Contenu sans danger pour tous les âges, sans violence ni langage inapproprié. Le jeu peut contenir des petites pièces, mais elles doivent être accompagnées d'avertissements spécifiques sur le danger d'étouffement.
  • 7+ ans : jeux avec plus d'interaction, mais toujours accessibles aux familles.
  • 12+ ans : jeux stratégiques ou narratifs avec des mécaniques plus complexes. Peut contenir des séquences de terreur très modérées.
  • 18+ ans : jeux avec un contenu thématique plus profond, des combats stratégiques ou des dilemmes moraux. Ce sera toujours pour 18+ si des images perturbantes intenses ou fréquentes, de la violence plus réaliste, des références aux drogues, un langage fort, ou si le jeu fait référence à des activités réservées aux adultes comme les jeux de casino.

2- Le thème et les mécaniques :

Qu'est-ce qui vient en premier : le thème ou les mécaniques ?

D'un côté, le thème est un facteur clé pour attirer l'attention. Mais comment choisir un thème gagnant ?

Étudiez les tendances (ne cherchez pas seulement parmi les jeux existants, allez découvrir ce qui est populaire maintenant dans le monde). On pense que presque tout a déjà été fait, mais... et si vous trouviez une approche nouvelle dans des thèmes populaires ? Par exemple, il y a de plus en plus de jeux de gastronomie, mais peut-être qu’au sein de ce thème, vous pouvez lui donner une nouvelle approche. Pensez... qu'est-ce qui est à la mode maintenant ? Le gâteau au fromage ? Les smash burgers ? Le thé matcha ? La cuisine coréenne ? Explorez parmi ce qui est quotidien !

Assurez-vous que l'histoire du jeu s'intègre bien dans ses mécaniques. Cela est crucial pour créer une expérience immersive, cohérente et naturelle, car cela affecte la jouabilité. Si le joueur peut s'imaginer dans l'histoire avec les décisions qu'il prend, on peut dire que l'intégration est réussie.

Bien sûr, vous pouvez créer un jeu abstrait. Ce type de jeu ne repose sur aucun thème spécifique ni sur une narration précise. Son design se concentre sur les mécaniques, sans avoir besoin de justifier les actions dans une histoire ou un cadre particulier. Mais pour cela, il faut de bonnes mécaniques !

De plus, nous recommandons que, d'une part, lorsque vous présentez un jeu à un éditeur, vous preniez également en compte le public cible de cet éditeur. D'autre part, il est important de considérer non seulement la viabilité commerciale du jeu, mais aussi son impact éthique et social. Il est donc essentiel d'éviter tout contenu illégal ou qui promeut des activités moralement discutables.

Il est aussi fondamental de prêter attention à la couverture du jeu. La présence d'éléments associés à un contenu pour adultes, comme de l'alcool, du tabac, des armes ou des casinos, peut non seulement restreindre la publicité, mais aussi influencer la perception du public et compliquer la distribution dans certains marchés. De plus, diverses plateformes publicitaires (comme Google, Amazon, Meta et autres) interdisent la publicité pour des jeux incluant des éléments illégaux ou inappropriés, ce qui peut sérieusement limiter leur diffusion et commercialisation.

D'autre part, les mécaniques sont le cœur de tout jeu de société. Ce sont l'ensemble des règles et des systèmes qui définissent les actions possibles, comment elles interagissent entre elles et comment la partie se déroule. Certaines mécaniques favorisent la compétition directe, tandis que d'autres encouragent la coopération.

Il existe de multiples mécaniques qui peuvent définir l'expérience de jeu, telles que le draft, le deck-building, la pose d'ouvriers, le roll & write, le bluff, les enchères... Vous pouvez explorer toutes les mécaniques disponibles dans les filtres de Zacatrus. Jetez-y un œil !

3- Le nom du jeu :

Le nom d'un jeu de société est sa carte de visite et l'un des premiers éléments qui attirent l'attention du public. Il peut faire la différence entre un jeu qui passe inaperçu et un jeu qui suscite curiosité et intérêt.

Pour choisir un bon nom, l'idéal est de faire une séance de brainstorming. Cela consiste à noter tous les mots et concepts liés au thème et aux mécaniques du jeu. Plus vous avez d'idées, mieux c’est. Voici quelques recommandations pour trouver un bon nom :

  • Faites des associations et des combinaisons : jouez avec les mots-clés, mélangez des termes ou utilisez des références culturelles. Jouez avec des onomatopées ou des mots inventés si cela correspond au ton du jeu.
  • Évitez les noms génériques : un nom commun peut faire passer votre jeu inaperçu. Cherchez l'originalité et la personnalité, en évitant des termes trop simples ou surutilisés.
  • Pensez à la prononciation et à l'orthographe : il doit être facile à dire et à retenir. Évitez les noms trop longs ou difficiles à prononcer. Si vous ne vous en souvenez pas le lendemain, c'est mauvais signe.
  • Pensez à l'ordre alphabétique : les jeux commençant par "A" apparaissent généralement en premier dans les listes, tandis que ceux qui commencent par "Z" se retrouvent souvent à la fin. Parfois, il vaut mieux être à la fin qu’au milieu. Les derniers jeux de la liste peuvent recevoir une attention particulière car ils restent dans la mémoire visuelle.
  • Tenez compte du fait que le nom représente l'essence du jeu et son public cible, tant au niveau du thème que des mécaniques. Un jeu comme Panots, qui consiste à construire un trottoir avec les "Panots" de Barcelone, est un bon exemple.
  • Évitez les caractères problématiques dans les URL : par exemple, "Ñ" n'est pas reconnu dans de nombreuses URL, ce qui oblige à le transformer en "N" (par exemple, "Niña" devient "Nina"). Il en va de même pour les accents et autres caractères spéciaux. Évitez des symboles comme &, %, $, #, @, /, ? car ils peuvent perturber la structure d’une URL.

L'éditeur va-t-il publier le jeu dans plusieurs pays ? Alors :

  • Évitez les lettres qui n'existent pas dans d'autres langues.
  • Assurez-vous que cela fonctionne bien sans adaptations nécessaires (par exemple : "Catan" est universellement compréhensible).
  • Vérifiez que le nom n'est pas offensant dans d'autres langues (vous pouvez utiliser un traducteur pour le vérifier).
  • Vérifiez que le nom n'est pas déjà celui d'un autre jeu ou d'une marque enregistrée dans un autre secteur. Pour cela, il est idéal de chercher sur Google pour vérifier qu'il ne concurrence pas des marques d'autres secteurs, sur des sites de jeux de société comme Zacatrus ou BGG, et de consulter des registres officiels comme l'Office Espagnol des Brevets et des Marques (OEPM) ou l'Office de Propriété Intellectuelle de l'Union Européenne (EUIPO). En plus de l'aspect légal, il est important de savoir qu'il est beaucoup plus facile de positionner un jeu dans les moteurs de recherche lorsque son nom est unique.

Avez-vous d'autres recommandations concernant la création d'un jeu de société ? Laissez-les dans les commentaires !

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